/ Les Grands-moulins de Paris

Notre réponse : raconter les trois âges du site par le paysage

Comment transformer la cour technique d’une des plus belles usines abandonnées de la métropole lilloise ? Notre réponse sera un dialogue entre mémoire industrielle, friche végétale et usages contemporains. Le projet s’organise en trois séquences, écho aux trois âges du site :
Le cœur ensoleillé évoque l’âge d’or des Moulins. Les pelouses bordées de coquelicots, bleuets et graminées rappellent les champs de blé des Flandres. Jeux d’enfants, assises et troncs couchés en font un lieu de vie convivial.
Le sous-bois en lisière ravive le souvenir de la jungle urbaine des années d’abandon. De grands arbres branchus, des tapis de fougères, d’euphorbes et de jacinthes apportent fraîcheur, intimité et poésie aux abords des logements.
La promenade vers la Deûle ouvre le site sur l’avenir, et le grand paysage. Des paliers en béton blanc courbes, ponctués de saules des chèvres, accrochent la lumière et invitent à la flânerie jusqu’aux futures voies vertes métropolitaines.
Les tracés courbes du jardin contrastent volontairement avec l’orthogonalité monumentale des façades. La palette végétale, locale et sauvage, conçue avec la DREAL, favorise la biodiversité et accompagne les cycles vivants du site : ressemis spontanés, oiseaux nicheurs, végétation en mouvement.

Le résultat : un jardin vivant, entre mémoire et avenir

Au pied des murs colossaux, une cour technique s’est muée en paysage habité. Entre patrimoine industriel et écosystèmes retrouvés, le jardin raconte l’histoire d’un siècle et propose aux habitants un lieu de vie, de mémoire et de nature. Vivant et évolutif, il inscrit les Grands Moulins dans le futur de l’Eurométropole.